DIAL

Enquêtes 1-2-3

Mise au point par un chercheur de DIAL pour l’analyse du secteur informel, l’enquête 1-2-3 a déjà été réalisée sur le terrain à plusieurs reprises depuis sa première application à Yaoundé (1993- 1994) et a fait l’objet d’une recommandation internationale en matière de mesure du secteur informel (Afristat, 1997). À Madagascar, l’enquête 1-2-3 a été menée à Antananarivo depuis 1995 et son cadre générique a été adapté pour appréhender d’autres thématiques, intéressant directement le programme de DIAL (santé, éducation, transferts entre les ménages).

 

Plusieurs pays à travers trois continents du Sud ont d’abord été concernés par les enquêtes 1-2-3 :

En Afrique :

  • le Cameroun (enquête nationale),
  • la République Démocratique du Congo (enquête nationale),
  • Sept capitales de l’UEMOA (2001-2003),
  • le Maroc

En Amérique Latine :

  • le Pérou (2001-2004),
  • le Guatemala

En Asie (enquête pilote dans ces deux derniers pays) :

  • le Bangladesh,
  • et la Chine.

 

L’architecture emboîtée des phases 1 (emploi et caractéristiques socio-économiques et démographiques), phase 2 (unités de production informelles) et 3 (dépenses des ménages) permet d’inclure les caractéristiques des unités de production dans l’analyse des déterminants des revenus du travail. De plus, dans la phase 2 sont également étudiées les caractéristiques des travailleurs des unités informelles de sorte que l’on peut considérer les enquêtes 1-2-3 comme des enquêtes appariées employeur/employés.

 

Depuis 2006, l’accent a porté d’une part sur l’extension du champ couvert dans les PED (Afrique, Amérique latine, Asie) et d’autre part sur des travaux de consolidation et d’innovation méthodologiques.

 

En premier lieu, DIAL a ouvert un nouveau chantier en Asie (après une première expérience pilote au tournant des années 2000). Initiées au Vietnam (plusieurs enquêtes entre 2007 et 2010), des enquêtes 1-2-3 ont été conduites avec l’appui technique de DIAL dans six autres pays sous couvert de deux projets régionaux de l’UN-ESCAP (Mongolie, Philippines et Sri Lanka) et de la BAD (Arménie, Bengladesh et Indonésie). Certains pays ont également réalisé une première expérience (Burundi, Comores, Congo, Gabon, Haïti, Palestine, Paraguay Sainte Lucie et Tchad), tandis que d’autres consolidaient la leur (Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Madagascar, Mali, Niger et Pérou).

 

En second lieu, de nombreuses activités de valorisation ont été entreprises : à travers des articles et chapitres d’ouvrage à teneur méthodologique (Statéco , African Journal of Statistics , etc.) et l’organisation de deux grandes conférences scientifiques internationales visant à regrouper les statisticiens, le monde académique et les décideurs – gouvernement et donateurs (en 2008 à Bamako, couvrant l’Afrique Sub-saharienne et élargie à Hanoï en 2010 à l’ensemble des pays en développement).

 

En troisième lieu, un certain nombre d’innovations méthodologiques ont été apportées au dispositif originel : extension nationale, dimension panel, couverture de l’ensemble des micro-entreprises (formelles et informelles), emploi informel, etc. En particulier, deux initiatives nouvelles méritent d’être soulignées. D’abord, un effort important de réflexion a été consenti en matière de qualité des emplois dans les pays du Sud et ses effets sur le rapport au travail. Ainsi, DIAL participe depuis 2010 au programme RECAP, financé par la Communauté Européenne et dirigé par le Centre International de Formation de l’Organisation Internationale du Travail (ITC-ILO, Turin), sur la mesure du travail décent à partir des enquêtes-emploi dans les pays du Sud. Le programme consiste en une analyse des questionnaires existants dans quatre pays d’Afrique Sub-saharienne et quatre pays d’Amérique Latine, ainsi qu’en une proposition d’améliorations et de modifications pour prendre en compte les différentes dimensions de la qualité des emplois. Un questionnaire type a été mis au point et accepté par les INS impliqués dans le projet. Il constitue un approfondissement du questionnaire Phase 1 de l’enquête 1-2-3 actuellement utilisé par de nombreux pays, en particulier dans ses dimensions conditions de travail et représentation collective (syndicale) au travail. La première enquête utilisant ce questionnaire devrait être lancée en 2012 au Burkina Faso (et probablement à Madagascar). Ensuite et dans le prolongement de la conférence de Hanoï, un programme de recherche international a été lancé par DIAL et le CEPS/INSEAD visant à établir des normes et recommandations pour l’Intégration de l’économie informelle dans les comptes nationaux (compte central et compte satellite). Il intègre sept pays-pilotes des trois continents, à la fois à la pointe de la mesure de l’économie informelle et ayant déjà conduit des enquêtes 1-2-3 .

 

Pour en savoir plus :

Dialogue N°31, octobre 2010

Revue Statéco N°99, septembre 2005

– Télécharcher la plaquette de l »enquête 1-2-3 en français ou en anglais.

– Interview de François Roubaud sur Canal IRD : Emploi et marché du travail : les premières données statistiques disponibles pour sept capitales africaines.

Séminaire de Ouagadougou, septembre 2004.

– Kit 1-2-3 : Le Kit 1-2-3 est à la fois un outil informatique et une base documentaire. Il est composé : d’un outil documentaire permettant d’accéder à l’ensemble des documents disponibles sur les enquêtes 1-2-3 et d’un didacticiel d’enquête qui permet de construire sa propre enquête.

Présentation du kit 1-2-3

Télécharger le kit 1-2-3 compressé en 3 sous-répertoires : R1, R2, R3.