Madagascar - Recensements administratifs de la population (1955-1958)
ID de référence | MDG-INSTAT-RAD-1955-1958 |
Année | 1955 - 1958 |
Pays | Madagascar |
Producteur(s) |
Ministère de l'Intérieur Institut de la Statistique Office de la recherche scientifique et technique outre-mer (ORSTOM) |
Collection(s) | |
Métadonnées | Documentation au format PDF |
Créé le
Sep 26, 2018
Dernière modification
Sep 26, 2018
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Identification
MDG-INSTAT-RAD-1955-1958 |
Version
1958
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Tous les ans, les sous-préfets sont tenus d'élaborer une "monographie" de leur sous-préfecture. Cette monographie comprend un certain nombre de renseignements, dont des renseignements démographiques ayant essentiellement un but fiscal. Ce sont les chefs de canton qui sont chargés de recueillir les renseignements relatifs à leur circonscription. Ils doivent fournir au sous-préfet deux tableaux :- Tableau 1 : "Ensemble de la population", qui croise le sexe, l'âge (3 groupes d'âge : 14 ans et moins, 15 à 20 ans, 21 ans et plus) et l'ethnie et la nationalité.
- Tableau 2 : "Population des villes de 500 habitants et plus" qui donne pour chaque agglomération la répartition de la population selon la nationalité (malgaches, français, indiens, chinois, grecs, autres). Ces renseignements sont rassemblés à l'échelon de chaque sous-préfecture par les sous-préfets qui les totalisent et les commentent. C'est I'Institut de la statistique qui assure la publication de ces chiffres. Le recensement administratif est donc un dénombrement annuel réalisé au niveau du canton.
C'est une opération dont l'origine est ancienne : le premier texte officiel les concernant remonte à 1909. Au cours du temps, leur objectif et leur méthode ont été (un peu) précisés par différents textes. Ces chiffres administratifs étaient les seules données démographiques dont on disposait jusqu'au début des années soixante.
Leur principal défaut vient de ce que les chefs de canton : 1) n'ont que peu de temps et fort peu de moyens pour collecter de façon correcte les renseignements qui leur sont demandés ; 2) n'ont aucune formation statistique susceptible de les aider dans ce travail et ne reçoivent aucune instruction précise pour le faire ; 3) ont pour fonction essentielle la perception des impôts, et à ce titre sont tentés d'utiliser cette opération de recensement. En particulier la notion de résidence est mal définie : certaines personnes ayant émigré d'un village y sont toujours recensées parce qu'elles figurent toujours sur les rôles d'impôts de ce village. II s'ensuit probablement des doubles comptes non négligeables. Signalons aussi que dans les communes urbaines, ce sont les mairies qui sont responsables du recensement. Ceci leur pose des problèmes considérables, en particulier à Tananarive. Enfin il se peut que des raisons de prestige incitent éventuellement les responsables à "gonfler" leurs chiffres. En particulier, les groupes d'âge 0-5 ans et 15-20 ans semblent anormalement importants, au détriment de la population d'âge scolaire et de la population adulte, phénomène peut-être expliqué par les raisons suivantes : - une population d'âge scolaire faible permet d'obtenir un bon taux de scolarisation ; - un nombre faible d'électeurs provient peut-être des listes électorales ; - le gonflement des effectifs restants assure une population totale importante. Quant à la population totale, son évolution d'une année sur l'autre fait apparaître des taux d'accroissement invraisemblablement élevés. Les résultats des recensements administratifs sont donc très sujets à caution. Cependant, quelle que soit leur faiblesse, ces chiffres ont l'avantage d'exister, d'être obtenus au moindre coût et d'être renouvelés annuellement. Il est alors dommage que l'administration n'ait pas tenté de les améliorer.
Un travail de compilation des chiffres de ces recensements a été réalisé par le Centre scientifique et médical de l'Université libre de Bruxelles en Afrique Centrale (CEMUBAC) sous la direction de Pierre Gourou. Il a pu rassembler les listes officielles des effectifs de la population classée par villages, datées des années 1955 à 1958 selon les régions. Les résultats sont présentés dans trois cartes de Madagascar accompagnées d'une notice : une carte de la localisation de la population par points, au 1/1000000, une carte de la densité de la population par plages de couleur au 1/2000000, une carte administrative de référence au 1/2000000. C'est donc à l'occasion de ce travail qu'est présentée cette opération annuelle qui se poursuit de nos jours.
Données de recensement / énumération [cen]
Individus
Sujet | Taxonomie | URI |
---|---|---|
Recensement administratif (rad) |
Couverture
NationaleCanton (sous-préfecture)
L'ensemble de la population
Producteurs et sponsors
Nom | Affiliation |
---|---|
Ministère de l'Intérieur | |
Institut de la Statistique | |
Office de la recherche scientifique et technique outre-mer (ORSTOM) |
Nom | Affiliation | Rôle |
---|---|---|
Nom | Affiliation | Rôle |
---|---|---|
Centre scientifique et médical de l'Université Libre de Bruxelles en Afrique Centrale (CEMUBAC) | Université Libre de Bruxelles | Compilation des statistiques, cartographie |
Production des métadonnées
Nom | Abbréviation | Affiliation | Rôle |
---|---|---|---|
Francis Gendreau | Francis Gendreau consultant (France) | Création DDI | |
Rindra Rabarijaona | INSTAT | Institut national de la statistique (Madagascar) | Révision DDI |
Karin Sohler | INED | Institut national d'études démographiques (France) | Révision DDI |
MDG-INSTAT-RAD-1955-1958