Sénégal - Enquête par grappes à indicateurs multiples (1996)
ID de référence | SEN-ANSD-EGIM1-1996 |
Année | 1996 |
Pays | Sénégal |
Producteur(s) | Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD) - Ministère de l'économie et des finances |
Bailleur(s) | Fonds des Nations unies pour l'enfance - UNICEF - Soutien financier Gouvernement du Sénégal - GoS - Participant financier |
Collection(s) | |
Métadonnées | Documentation au format PDF |
Créé le
Aug 03, 2017
Dernière modification
Sep 28, 2017
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Identification
SEN-ANSD-EGIM1-1996 |
Version
Première version 1996-09
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Le présent résumé passe en revue les principaux résultats de l’Enquête à indicateurs multiples qui a mesuré les progrès réalisés dans le cadre des Objectifs Intermédiaires. II n’aborde pastous les aspects du rapport (méthodologie, recommandations). Il se veut descriptif et permet au lecteur d’apprécier, par des données chiffrées, l’évolution des performances des programmes de survie de l’enfant et de la mère.
L'Enquête sur les objectifs intermédiaires de 1996 (EOI 96) a montré que des progrès notoires ont été réalisés par le PEV, particulièrement en ce qui concerne les antigènes ciblant les enfants de 12 à 23 mois. Par rapport à l'Enquête démographique et de santé de 1992, le BCG passe de 67% de taux de couverture à 83% en 1996, le DTC3, de 32% à 61%, le VP03 de 37% à 61%, la rougeole de 31% à 51% et la fièvre jaune de 30% à 45%.
Les résultats de l’enquête indiquent que 47% des femmes ayant eu une naissance vivante au cours des 12 derniers mois ont été immunisées contre le tétanos néonatal: c’est donc moins de la moitié des enfants nés vivants à cette période qui sont protégés contre le tétanos. En milieu urbain le taux de couverture du VAT est plus élevé (54%) qu’en milieu rural (43%).
La prévalence des diarrhées infantiles est encore élevée: 26 % des enfants âgés de moins de cinq ans en souffrent. Environ 84 % des enfants atteints de diarrhée sont traités avec la TRO comprenant la Solution de réhydratation orale (SRO), la solution salée sucrée et tout liquide domestique recommandé. Mais un nombre beaucoup plus faible (30 %) continue de prendre autant ou plus de liquides et de manger autant ou plus que d'habitude. Seulement 11 % des enfants malades sont traités avec la SRO.
Les fièvres infantiles sont parmi les pathologies affectant les enfants, avec une prévalence de 28 %. Parmi les enfants atteints, 45% ont reçu un traitement antipaludéen. Le traitement à domicile avec un antipaludéen reste faible (20% seulement).
L'allaitement maternel est une pratique généralisée au Sénégal: 90% des enfants sont allaités. Par contre, l'allaitement exclusivement au sein jusqu'à l'âge de 4 mois est très peu pratiqué et ne concerne que 9% des enfants.
La consommation du sel iodé par les ménages est encore faible (9%). Toutefois, les taux constatés dans les régions endémiques du goitre, Tambacounda (43%) et Kolda (32%) restent très encourageants si l'on considère le tout récent démarrage de l'iodation du sel par les producteurs au Sénégal.
L'avitaminose A est une des causes les plus fréquentes de la cécité infantile. Trois pour cent des mères (3%) ont déclaré que leurs enfants ont pris une capsule de vitamine A. Le niveau de connaissance des aliments riches en vitamine A est faible: 13 % seulement des femmes ont cité de manière spontanée, au moins un aliment riche en vitamine A.
La malnutrition des enfants de moins de 4 ans continue d'être un problème de santé publique. En effet, 23% de ces enfants souffrent de malnutrition chronique, 22% d'insuffisance pondérale et 7% d'émaciation. Ces prévalences varient selon les milieux de résidence et selon les régions. L'EOI a trouvé une situation alarmante dans la région de Kolda où 34% des enfants souffrent de retard de croissance et 34% d'insuffisance pondérale.
La mortalité infantile est de 60 pour 1000 naissances vivantes; la mortalité juvénile est de 98 pour 1000 et la mortalité infanto-juvénile est de 154 pour 1000. Ainsi, la mortalité entre 0 et 4 ans, bien qu'en baisse, reste élevée. La malnutrition, les diarrhées et les fièvres constituent les déterminants majeurs de la mortalité à ces âges.
L'EOI révèle que 63% des Sénégalais ont accès à une eau potable à une distance de moins de 500 mètres du domicile; 32% ont l'eau potable à domicile et 19% à moins de 100 mètres du logement. On note des disparités dans l'accès à l'eau potable en rapport avec le milieu de résidence. En milieu urbain, 90% ont accès à l'eau potable; en milieu rural, ce taux est de 44%. Par rapport à l'EDS 1992, l'accès aux robinets est passe de 47% & 56% en 1996. Le canari traditionnel est le moyen de stockage de l'eau de boisson le plus courant: 76% de la population enquêtée conservent l'eau dans le canari traditionnel; ce moyen est surtout utilisé en milieu rural (92%). En ville, 54% utilisent le canari traditionnel, 25% le réfrigérateur pour stocker l'eau de boisson. L'utilisation du canari à robinet est marginale au Sénégal (0,6%).
L'accès à des toilettes adéquates situées à une distance de moins de 100 mètres du logement est encore faible et ne concerne que 37% des ménages. En milieu urbain, ce taux est de 69%, mais il n'est que de 13% en milieu rural. Un nombre important des ménages (32 %) n'a pas de toilettes et va dans la nature.
Seuls 8% des ménages enquêtes évacuent leurs eaux ménagères par le réseau d'égout; ce système est utilisé par 32% des ménages enquêtés à Dakar mais est inexistant en milieu rural. On note que 80% des ménages enquêtés évacuent leurs eaux usées dans la nature, soit 95% des ménages en milieu rural et 60% en milieu urbain.
L'EOI révèle que 62% des ménages conservent leurs ordures dans des poubelles sans couvercle. Cette pratique est la règle tant en milieu urbain (65%) qu'en milieu rural (60%). L'évacuation des ordures ménagères n'est adéquate que dans 43% des cas (dépôt autorise 8%, incinération 10% et ramassage public/privé 25%). Dans 57% des ménages, les ordures ménagères sont évacuées par dépôt sauvage (49%), par enfouissement (3%) ou par d'autres systèmes inadéquats (5%).
D'importants progrès ont été faits dont le domaine de l'éducation. L'objectif national de porter le taux brut de scolarisation de 58% à 60% a été atteint. Le taux brut d'inscription en 1995/1996 est de 60%, dont 65% pour les garçons et 55% pour les filles. Tambacounda et Kolda, régions à scolarisation faible, ont fait des avancées remarquables en matière d'inscription en 1995/1996 grâce aux campagnes de sensibilisation. L'effectif des filles représente 46% des effectifs scolaires de l'enseignement élémentaire. L'objectif de 44% des filles par rapport aux effectifs scolaires est donc atteint et dépassé.
Faute de données sur l'analphabétisme depuis 1990, l'EOI n'a pas pu mesurer l'objectif de réduction de l'analphabétisme de 5 % par an parmi les enfants de 9-15 ans. Elle note cependant que cet analphabétisme est élevé: 53 % de ces enfants de 9-15 ans sont analphabètes, dont 47 % pour les garçons et 59 % pour les filles.
La Convention relative aux droits de l'enfant, ratifiée par le Sénégal en 1990, commence a être connue au sein de la population générale. Un Sénégalais sur trois en a entendu parler. La connaissance est plus forte en milieu urbain (46%) qu'en milieu rural (23 %); 83 % des enquêtés qui connaissent la Convention en ont été informés par la radio ou la télévision. Les droits les mieux connus sont la santé (81%), l'éducation (67 %). La paix (6 %) et l'égalité (4%) sont les droits les moins bien connus.
Dans l'ensemble, 3 % des enfants âgés de moins de 15 ans ne vivent pas dans le même ménage que leur mère. Les raisons de cette séparation sont diverses: école, études coraniques (talibés), travail rémunéré ou non, apprentissage, etc. Cette pratique concerne toutes les ethnies mais est plus fréquente chez les Diolas (5 %),
les Hal Pular (4 %) et les Mandingues (4%). Elle est aussi plus fréquente en milieu urbain qu'en milieu rural.
Cet exercice a été un moment intense de collaboration entre experts du Gouvernement et de I'UNICEF dans un esprit d'équipe remarquable. C'est l'illustration d'un engagement constant de part et d'autre et d'une volonté à œuvrer ensemble pour un mieux-être de l'enfant et de la femme.
Données échantillonnées [ssd]
Les ménages, toutes les femmes mères ou tutrices d'enfants de 15 à 49 ans et les enfants de moins de 15 ans
Sujet | Taxonomie | URI |
---|---|---|
Caractéristiques des femmes | ||
Tétanos toxoid | ||
Mortalité infantile | ||
Allaitement maternel | ||
Vitamine A | ||
Vaccination | ||
Diarrhée | ||
Paludisme | ||
Anthropométrie | ||
Caractéristiques des ménages |
Couverture
Ensemble des régions du SénégalMénage
Tous les membres des ménages tirés
Toutes les femmes éligibles; âge 15-49
Tous les enfants éligibles; âge 0-15
Tous les enfants éligibles; âge 0-4
Producteurs et sponsors
Nom | Affiliation |
---|---|
Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD) | Ministère de l'économie et des finances |
Nom | Affiliation | Rôle |
---|---|---|
Fonds des Nations unies pour l'enfance | Nations unies | Assistant technique |
Nom | Abbréviation | Rôle |
---|---|---|
Fonds des Nations unies pour l'enfance | UNICEF | Soutien financier |
Gouvernement du Sénégal | GoS | Participant financier |
Production des métadonnées
Nom | Abbréviation | Affiliation | Rôle |
---|---|---|---|
Agence nationale de la démographie et de la statistique | ANSD | Ministère de l'économie et des finances | Création DDI |
Dominique Diguet | INED | Institut national d’études démographiques (France) | Révision DDI |
SEN-ANSD-EGIM1-1996