Résumé |
Afin d’atteindre son objectif de scolarisation primaire universelle et d’enrôler les élèves fréquentant les écoles coraniques traditionnelles, le gouvernement du Sénégal a décidé de mettre en place à compter des années 2002/2003 des écoles franco-arabes publiques et de créer quelques années plus tard des daaras modernes. Cette contribution comparera ces deux modèles d’écoles islamiques à la lumière de l’hybridation des différents ordres normatifs présents au sein de l’État sénégalais. Sera d’abord étudiée la prise en compte de l’ordre normatif infra étatique (le droit traditionnel) dans l’élaboration du système éducatif du Sénégal, suite à l’indépendance de cet État. Puis, l’analyse des croisements entre l’ordre normatif supra étatique (le Mouvement Éducation pour tous (EPT) et les dispositions de droit international) et l’ordre normatif national permettra de distinguer les écoles franco-arabes publiques des daaras modernes selon leur conformité à ces normes supra étatiques. Bref, cette contribution démontrera que le croisement des ordres normatifs s’avère beaucoup plus complet, bien qu’imparfait, dans le cas des écoles franco-arabes publiques que dans celui des daaras modernes. |